Marcher deux par deux en se racontant des secrets.
Disputer une partie de foot endiablée.
Aller s’assoir sur un banc et rêver.
Sauter à la corde.
Faire une bataille ou un tarot à l’ombre du tilleul.
Courir jusqu’à la grille en pariant sur la première arrivée.
Aller s’assoir sur un banc et lire un roman.
Discuter d’un programme vu à la télé ; pas forcément des Marseillais ou des Anges. On peut aussi parler d’une série.
Aller voir cette fille à qui personne ne parle, lui proposer un tour de cour, lui demander si elle aime sa nouvelle ville.
Aller s’assoir sur un banc et lire un poème.
Faire une ronde et se souvenir des comptines apprises en colo.
Réciter une poésie à un camarade.
Jouer à chat.
Marcher trois par trois et se raconter des secrets.
Aller s’assoir sur un banc et lire une pièce de théâtre.
Jouer à colin-maillard.
Se mettre debout sur un bloc de pierre et déclamer la déclaration des droits de l’homme.
Raconter ses vacances.
Parler de choses graves en réfléchissant à des solutions.
Marcher les yeux fermés en devinant les obstacles.
Aller s’assoir sur un banc et lire un magazine.
Parler tout bas d’une chose très belle, comme en caressant les mots.
Aller à la grille pour appeler le chat du concierge.
Partager un goûter.
Raconter son dimanche.
Jouer à trappe trappe.
Réciter une leçon à un camarade.
Regarder le ciel, les nuages, les oiseaux.
Avoir le fou-rire.
Faire des pronostics sur le match.
Aller se coucher sur un banc pour regarder le ciel à l’envers.
Jouer aux billes.
Marcher quatre par quatre et se raconter des secrets.
Sourire sans raison.
Pleurer, aussi, parfois, si on a le cœur lourd. Il y aura toujours un ami pour vous réconforter.
Se regarder dans les yeux et jurer qu’on sera toujours des ami(e)s.
Chanter à tue-tête.
S’entraîner pour un flash-mob.
Sauter à l’élastique.
Aller se coucher sur un banc et fermer les yeux en écoutant le brouhaha de la cour et/ou le vent dans les feuilles du platane de la rue.
S’accroupir sous le préau et regarder les arcs-en-ciel dans les flaques de la cour.
Écouter la pluie qui tombe et se souvenir de l’orage d’été, quand on se réfugiait dans la grange.
Marcher seul et penser aux secrets qu’on va raconter à la prochaine récré.
Demander de l’aide à un camarade très fort en maths.
Aider une camarade à faire son exercice d’anglais.
Proposer un jeu de ramasse déchets.
S’adosser au mur tout chaud, encore engourdi par le soleil de l’été, et rêver à ces deux longs mois de vacances.
Dessiner une marelle géante et y jouer.
Marcher avec la maîtresse ou avec le professeur principal et lui dire un secret tellement lourd qu’on ne peut même pas en parler à ses copains ou à ses parents. Savoir qu’on peut lui faire confiance.
Parler chiffons.
Jouer au beach volley sans sable.
Rire sous cape.
Aller se coucher sur un banc et attendre la sonnerie en comptant jusqu’à mille en espagnol.
Essayer d’attirer l’attention du surveillant d’éducation le plus mignon.
Dessiner des reproductions de tableaux sur le bitume.
Faire quelques postures de yoga.
Épater la galerie en dansant du hip-hop.
Embrasser quelqu’un derrière l’arbre de la cantine, tout doucement, pour la première fois.
Écrire un petit mot.
Respirer profondément en regardant la neige.
Se demander pourquoi on avait oublié tout cela durant de si longues années, lorsque les portables n’étaient pas interdits dans les écoles et les collèges.