Les soleils de nos robes indiennes…Bon anniversaire, Marie-Claude!

Chaque Premier Mai, j’appelle Marie-Claude. Depuis 1976, puisque nous sommes connues en classe de première, à seize ans…

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http://www.sabineaussenac.com/cv/portfolios/image_que-cet-ange-t-apporte

Point ne nous est besoin de mots pour nous comprendre, et les silences de nos relations sont autant de respirations et de mémoires. Oh, la vie s’est chargée de nous éloigner souvent l’une de l’autre, avec des chemins différents et des destins divers. Mais elle est là: la petite lumière de nos rires de jeunes filles en fleurs, accompagnée des fous-rires des retrouvailles et de cette certitude:

nous aurons toujours seize ans!

Pourtant, aujourd’hui, lorsque nous nous appelons, il n’est plus question de bac blanc ou de concert de Dick Annegarn dans quelque MJC, ni de la boom de Philippe ou de la communauté de Verfeil…Nous parlons de retraite, de nos enfants bien grands déjà, de nos soucis de santé, en bonnes quinquas qui se respectent…

Mais il demeure le parfum des cerisiers sous lesquels je révisais Rimbaud, et puis les tuniques blanches et l’encens au jasmin, les vinyles de Maxime et nos foulards de soie.

Ce poème avait été écrit à quatre mains:

http://www.oasisdesartistes.org/modules/newbbex/viewtopic.php?viewmode=thread&topic_id=76681&forum=4
http://www.oasisdesartistes.org/include/xoops.js

 
Les soleils de nos robes indiennes (Scarlett et Marie)
De patchouli ou de verveine
Elles combattaient toutes déveines
Tressant fils d’or et rêves tendres
Tissées sur la carte du Tendre

Woodstock c’était tous les matins
Des fleurs Dylan ou Donovan
Thé au jasmin et vent d’autan
Nous nous rêvions loin du satin

Il nous fallait de la campagne
Nous détestions tous les champagnes
Si pures si fières de nos envies
Hostiles à tous les compromis

Toutes les fêtes nous étaient d’ambre
Et nos émois de palissandre
Quand il gelait à pierre fendre
Et qu’il fallait savoir attendre

Le jour prochain toujours trop loin
Et le mot « libre » pour refrain
En plis froissés les jours de cendre
Elles ravivaient l’aube à surprendre

En elles s’engouffrait tout printemps
En leur odeur de bleu lavande
Brise légère sur vieille lande
Couleur grand large au mauvais temps

Des jours anciens ils nous reviennent
Les soleils de nos robes indiennes
Quand il fait froid dans la mémoire
Et que la lune nous est noire

Nous les ressortons au grand jour
Tous nos tissus couleur d’amour
Bleues nos maisons tout comme l’herbe
Jamais nous ne serons acerbes

Car ces voilages au goût santal
Lorsque nous deux petites vestales
Parcourions rêves en femmes fatales
Nous ont pétri un idéal

Sabine et Marie-Claude

20 ans

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